Connaissez-vous ce sentiment de fierté de créer à partir de rien ? Ou celui de donner un nouveau souffle à un vieux bibelot qui traîne au fond du placard ?
Le DIY (Do It Yourself, ou fais le toi-même en français) est un mouvement en pleine expansion. Quelle que soit la motivation, créer ou réparer est bénéfique pour l’environnement. Chez les Affutés, entreprise montréalaise d’ateliers créatifs et de réparations, on pousse le concept encore plus loin en créant à partir de matériaux de récupération.
Zoom sur Les Affûtés et leur impact environnemental et social !
Réparer avec les Affûtés : lutte contre l’obsolescence programmée
Réduire délibérément la durée de vie d’un produit, est interdit depuis 2015 en France. Une mesure similaire vient d’être adoptée au Québec (octobre 2023). Dans le cadre des ateliers de réparation chez Les Affûtés, on apprend à réparer nos petits électros, à repriser nos vêtements ou encore à entretenir nôtre vélo.
Accompagné d’un Affûteur, un chef d’atelier expert en la matière et avec tous les outils nécessaires, ainsi que du matériel de rénovation à disposition, on peut avoir la fierté de donner un second souffle à des objets déchus.
Réparer, c’est faire du bien à son porte-monnaie, car on ne rachète pas et à la planète, car on ne jette pas !
DIY responsable : créer grâce à l’économie circulaire
Mickael Schwartz, fondateur des Affûtés a néanmoins constaté qu’il y avait un intérêt plus développé pour la fabrication. A partir de ce constat, toujours guidé par l’idée de lutter contre la surconsommation, la solution a été de se tourner vers l’économie circulaire.
L’économie circulaire, c’est l’idée de fabriquer à partir des « déchets » des autres, plutôt que d’utiliser de nouvelles ressources.
Si les déchets deviennent les matières premières, alors on donne une réponse au problème d’utilisation des ressources et à la gestion des déchets.
Cependant, si la solution semble prometteuse, sa mise en place est plus compliquée. Le système traditionnel veut qu’on produise et qu’on jette les résidus, sans se poser de questions (vive le gaspillage !). Opter pour l’économie circulaire, ce n’est pas choisir la facilité.
Derrière, il y a tout un travail de logistique et de sensibilisation. Et là où ça se complique, c’est que la logistique doit se faire chez les partenaires ! Il faut donc sensibiliser et former les partenaires potentiels, pour les faire rentrer dans la boucle de l’économie circulaire, et ça, ça prend du temps !
La persévérance des Affûtés porte ses fruits, car les retailles leur permettent de bénéficier aujourd’hui, de plus d’une tonne de bois par mois, grâce à la mise en place de systèmes pérennes !
Renouer avec sa créativité : prendre du temps pour soi et booster sa confiance en soi
Créer peut vite devenir une addiction. Donner le jour à une idée qui sort tout droit de notre tête apporte un tel sentiment de satisfaction, qu’on ne peut s’empêcher de continuer. Puis, on ne peut rien y faire parce qu’une fois qu’on a ouvert les vannes, les idées fusent !
Prendre du temps pour créer, c’est aussi prendre du temps pour soi. Couper avec le rythme frénétique du quotidien. Car oui, dans n’importe quelle technique, il faut savoir être patient. Avec le savoir-faire manuel, impossible d’aller plus vite que les temps de séchage ou de découpe (par exemple) !
Au-delà de ça, manipuler des matériaux, parcourir le processus de fabrication, influe sur notre rapport aux objets. Cela redonne un sentiment de maîtrise, nous apporte un certain savoir et donc avec ça un sentiment de liberté. On SAIT. On sait, d’où viennent les matériaux, comment ça a été fabriqué et où. Et une fois qu’on a le savoir, difficile de nous le retirer. Ces questions vont devenir symptomatiques avant tout achat d’un objet commercialisé (on ne veut plus mettre notre argent n’importe où). On réapprend à maîtriser et avec cette nouvelle conscience, on a une plus grande volonté de réparer aussi !
« La liberté commence où l’ignorance finit. »
Victor Hugo